VW Eos

VW Eos, elle se veut référence

Baptisée Eos, la VW Golf coupé-cabriolet est une synthèse réussie des meilleurs produits du genre.

Contrairement aux idées reçues, tout n'est pas qu'affaire de coup de crayon. Si la majorité des coupés-cabriolets arborent un généreux popotin, ce n'est pas dû à une volonté des designers, mais davantage à des contraintes techniques trop importantes pour être gommées par le génie d'un coup de fusain. C'est que mettre un toit rigide escamotable sur un coupé quatre places n'est pas simple. Surtout quand il faut le plier pour le caser dans le coffre. Pour résoudre l'équation, VW s'est décidé à ranger les brancards du toit… autour des passagers arrière. La largeur aux épaules à l'arrière en souffre un peu au contraire de la ligne, moins lourde que celle de ses rivales. Autre avantage de la VW, son toit, translucide et ouvrant électriquement. Bref, une Eos, c'est à la fois un coupé à toit ouvrant et un cabriolet quatre places. Dans cette version 2.0 Turbo, la VW brille aussi par son agrément de conduite. Avec une direction un peu plus collante que celle d'une Golf et des suspensions moins raides, l'Eos dévoile un excellent niveau de confort. Capotée, la VW affiche de surcroît une très bonne insonorisation. Reste qu'avec les 200 ch du quatre cylindres 2.0 litres turbo à injection directe d'essence, repris de la Golf GTI, on aurait pu s'attendre à de vraies prétentions sportives. Il n'en est rien. Les performances sont certes réjouissantes (9"9 pour passer de 80 à 120 km/h en 6e et 28"4 au 1 000 m D.A.), mais le châssis préfère la conduite sur route au pilotage sur circuit. Le train avant gentiment sous vireur et l'ESP trop sensible l'attestent. Très bien fabriquée, mais vendue plus chère que ses concurrentes directes (à partir de 32 960 € en 200 ch et jusqu'à 36 020 € sans les options en finition Carat), l'Eos se révèle comme le plus polyvalent des coupés-cabriolets, et sans doute le plus réussi. En attendant mieux...